Nous préparons le matériel et remontons la rivière part la berge les floats tubes sur le dos. Empli par l'excitation de retrouver cette rivière depuis plusieurs mois, cette rivière qui m'a offert le brochet d'une vie. En ce jour d'ouverture tous les espoirs sont permis. Au bout de 45 minutes de pêche, je vois un brochet d'environ 1m10 suivre mon streamer jusque sous ma canne. Puis il repart d'où il venait. J'insiste une peu sans le faire bouger. Je me laisse descendre, quand quelques mètres plus bas, le voilà revenir sur mon streamer, mais il s'en détourne à quelques centimètres. Je change de streamer, pour tenter de le décider. J'insiste, en vain. Je continue ma traque, motivé, concentré. Environs 30 mètres plus bas, je vois de nouveau un brochet suivre mon streamer. Ce n'est pas le même poisson, mais il ne doit pas être loin du mètre. Lui aussi retourne dans sa cache sans s'être attaqué à mon streamer. J'insiste, mais il ne reviendra pas. L'activité de la journée s'arrêtera là.
Trois
jours plus tard, Je pars pour le coup du soir. Les insectes sont nombreux sur
l'eau, les poissons blancs sont bien actifs. Toutes cette activité donne bon
espoir. Je noue un nouveau streamer monté dans l'après-midi. De grande taille,
volumineux, mais surtout principalement monté de fibres très souples qui le
rend très vivant. Ce streamer est très planant. Je décide de continuer ma pêche
sur une animation très lente. Un band de nénuphars se présente à moi. Arrivé
sur la fin des nénuphars, mon streamer évolue au dessus des nénuphars,
tranquillement, soudainement un brochet surgie de sa cache pour l'engamer. Au
ferrage la soie m'échappe des mains, je la reprends rapidement, tendit qu'il
est parti dans un rush vraiment violent. Je reprends le contrôle et effectue un
second ferrage pour assuré la prise de l'hameçon dans cette grande gueule pavés
de dents. Parti vers le milieu de la rivière, je le bride pas trop fort, juste
assez pour le fatiguer. Il décide de revenir vers la berge là où un gros tronc
est couché dans l'eau. Cette fois je dois le brider pour l'empêcher de passer
dedans. Ce brochet est puissant et le courant lui donne l'avantage. Je serre le
frein. Je parviens à faire passer le brochet au dessus du tronc. Il repart vers
le milieu avec toujours autant de vigueur. Je serre une nouvelle fois le frein.
Ce brochet à l'air inarétable, il reprend la direction de la berge, cette fois
ce sont des racines qui sont le danger. Je dois de nouveau le forcer à changer
de direction. Je resserre encore mon frein. La mini mag est cintré. Une fois
encore j'arrive à lui faire changer de direction. Petit à petit la soie rentre
dans le moulinet. Je n'ai toujours pas pu voir le poisson depuis son attaque.
Nous sommes au milieu de la rivière, lui à l'aplomb du float. Je le pompe pour
le faire monter. Ca n'a pas l'air de lui plaire et trouve l'énergie de me faire
un rush qui me prendra quatre-cinq mètres de soie. Il s'immobilise après cet effort où j'en profite pour le faire monter en surface. Je le vois enfin
arriver, je prépare mon épuisette, mais il me fonce dessus ce qui m'empêche de
le mettre dans le filet. Il est de nouveau hors de porté de l'épuisette. Malgré
sa puissance et sa détermination à vouloir se libérer, je le fait monter une
seconde fois à ma porté. Cette fois-ci, la fatigue à eu raison de lui.
J'explose de joie en criant, seul sur la rivière. Je rejoins la rive pour la
mesure et les photos. Je prépare la toise et l'appareil photo pendant que le
brochet récupère de ce combat dans le filet. La mesure annonce 108, quel
poisson pour un test. Quelques photos pour immortaliser cette combattante avant
de la rendre à son milieu.
A bientôt
Marc
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