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vendredi 17 mars 2017

Une sacrée combattante


Début juillet. Je remonte la rivière à la recherche d'une grosse truite en poste. Le temps est couvert. Il est plus difficile de voir les truites, mais c'est un temps favorable pour mettre les grosses truites en activités. 
Quelques fario de 40 à plus de 50 centimètres nymphe dans les courants. Je les laissent se nourrirent tranquillement. Je cherche une truite d'au moins 60 centimètres. Le temps est idéal. Alors je continue ma lente progression. 
Une éclosion d'olives commence. Elles dérivent sur la surface où plusieurs truites les interceptent avant qu'elles ne prennent leurs envoles. Un couple de bergeronnette des ruisseaux profitent elles aussi de cette éclosion pour nourrirent leurs petits.
Dans une veine d'eau, je tombe sur ce que je cherchais. Une belle fario nymphe les olives pendant leurs ascension vers la surface.
Je noue une nymphe olive au bout de ma pointe. Quelques faux lancés, et la nymphe se pose cinq mètres en amont. Ma nymphe dérive en coulant lentement, pour qu'elle arrive à une vingtaine de centimètres sous la surface au niveau de la truite. Je vois la truite se saisir d'une nymphe sans même bouger. Je ferre, la belle secoue la tête et aidé par le courant pars vingt mètres en aval. Un arbre est couché en travers de la rivière. La truite s'est arrêté juste devant. A cet endroit, le courant est fort, et passe seulement sous l'arbre dans un troue que le courant à creusé dans le fond. Je tente de sortir ce poisson du courant pour l’empêcher de passer sous le tronc. La truite est très avantagée par le courant, et décide de passer sous le tronc. Je n'ai pas le choix. Je plonge le scion de la canne sous l'eau pour faire passer la canne par dessous le tronc. J'accompagne la canne et la lâche. Je regarde de l'autre coté du tronc et attend de voir la canne. Le temps me parait long, quand je vois le scion percer la surface 4 mètres plus bas. Je saute par dessus le tronc et court me saisir de ma canne. La truite est encore au bout. Elle continue de descendre en passant dans des branches. Je défait ma soie, reprend contact et le poisson est toujours là. Un peu plus en aval, un autre arbre est couché dans la rivière. Le courant est moins y est moins fort. Je bride comme je peux, et parviens à faire contourner la truite de l'arbre. Elle commence à montrer des signes de fatigues en pataugent en surface. Je réduit l'écart qui me sépare d'elle, saisi l'épuisette, et mets un terme ce combat.


C'est un poisson que je connais bien, puisque j'ai pu capturer cette truite six fois en deux saison.







A bientôt 


Marc

mercredi 1 mars 2017

Brochet de début de saison

Salut à tous.
Vous connaissez cette image qui se trouve en tête du blog ?

Et bien voici son histoire.


Mai 2013. Le lendemain de l'ouverture, avec Stéphane, nous prenons sa barque pour nous rendre sur un secteur que j'avais prospecté une fois il y a quelques années. Les pluies ont fait forcir le courant. Qu'à cela ne tienne : nous nous focaliserons sur les berges. Un bec de 75 cm environ est en poste derrière des nénuphars. Je lui expédie mon streamer. Il s'en approche doucement, mais après quelques strippes il prend peur et fuit à toutes nageoires. Une bonne heure passe. Un tronc collé à la berge abrupte affleure la surface. Je lance mon streamer pour le faire nager sous le tronc. J'ai sous-estimé la force du courant. J'aurais dû lancer plus amont... mais le tronc s'est mis à suivre mon streamer ! Surprise : ce que j'avais pris pour du bois était un très gros brochet !  Suite à cette erreur d'appréciation, il a disparu dans les profondeurs des courants. Encore une bonne heure passe et toujours pas une seule tape à nous deux. Nous arrivons sur une bordure peu profonde. Il y a moins d'1m50 d'eau avec beaucoup de nénuphars juste sortis. Stéphane emmêle sa soie et me dit : "Faudrait pas qu'il y en ait un qui morde maintenant !". Peut être trois ou quatre secondes après sa tirade, alors que j'observais la rivière, je perçois un petit choc très sec. Je lève les yeux vers mon streamer... pour constater que sa silhouette avait été remplacée par celle d'un très gros brochet ! Sans hésiter, j'envoie un gros ferrage. Il secoue violemment la tête puis prend l'aval en faisant chanter le frein de mon moulinet. Il enchaîne les allers-retours entre la barque et le large. Je parviens à le monter en surface, mais il se relance d'un gros coup de queue rageur. Il revient au bateau où l'épuisette l'attend. À la vue de l'épuisette, il repart et m'offre le spectacle circassien d'une grosse chandelle magnifique. C'est rare et marquant d'avoir la chance de contempler le saut d'un gros brochet. Il s'approche une seconde fois de l'épuisette. Même topo : seconde chandelle. Je suis comme un fou devant cette splendeur. 


Cela fait bien 5 minutes qu'il est en plein effort et c'est toujours lui qui mène la danse. D'ailleurs, lucide, il change de tactique : il passe derrière le bateau pour se placer de l'autre côté. Il est plus près du milieu. Le courant y est plus fort et il s'en sert pour s'éloigner à plus de 20 mètres de la barque. Le moteur électrique est mis en route pour le suivre. Ce bec a encore de la réserve. Il sonde, et passe sous la barque pour repartir vers la berge. Nouvelle tentative avec l'épuisette. Il n'aime vraiment pas. Encore un rush violent. Va-t-il m'offrir une troisième chandelle ?  Juste 1/3 du corps. Cette fois il fatigue. On parvient à lui glisser la tête dans l'épuisette. Mais il est malin et se courbe, la queue vers le bas. Il sort de l’épuisette et repart de plus belle. Quasiment 10 minutes de combat. Cette dernière tentative de mise à l'épuisette sera la bonne. Un grand cri de joie et de soulagement éclate. Mon bras est fatigué, et je suis bien content que cela se soit terminé. Nous le laissons récupérer pendant plusieurs minutes dans l'épuisette avant de le sortir. J'avais, quelques mois plus tôt, battu mon record avec un 1m11. Difficile de jauger à l'œil s'il s'agit du successeur. Finalement ce combattant fera ex-æquo. Mais merci pour le spectacle et les émotions !






 A très bientôt



Marc