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lundi 21 mai 2018

Un brochet MONSTRUEUX

Beaucoup d'entre vous ont pu voir dans le magazine Pêche Mouche N°126, l'article de Jean-Baptiste Nurenberg sur le brochet que j'ai eu la chance de sortir en ce début de janvier.
Voici le récit complet de cette prise.


Les tempêtes se sont succédé depuis cet automne. Les pluies ont gonflées une très grande partie des rivières en France. La fin de saison se montrait compliquée pour la pêche en rivière.
Il y a les étangs et lacs qui eux sont praticable. Mais c'est en rivière que j'ai choisi d'aller tenter ma chance sur la traque des gros brochets. Tout pêcheur de spécimens sait que cette saison est difficile, les touches sont rares, mais c'est la période où l'on a grand espoir de toucher le graal.
C'est le 4 janvier dernier que je prends la route pour la première session de l'année. La rivière sort de sont lit. Par endroit elle fait plusieurs centaines de mètres de large. Dans ces conditions, les secteurs pêchables sont rares et très petits. Mais ils ont l'avantage d'avoir une forte concentration de poissons. Le vent qui souffle à 50 km/h avec des rafales atteignant les 70 km/h rend la pêche compliquée.
j'arrive sur le premier poste en début d'après midi. L'amortie à pêcher est du bon côté de la rivière puisque j'ai le vent dans le dos. Mes lancés sont court mais précis. Mon streamer tombe au plus près de la berge. Je le laisse descendre avant d'entamer une animation lente avec des pauses longues. Je peigne méticuleusement la zone. Après avoir bien poncé la zone sans aucune tape, je me dirige vers un autre amortie en me laissant porter pas le courant. L'autre zone est de l'autre coté de la rivière. Je dois donc pêcher face au vent. Il n'est pas facile de rester en place. Je ponce le secteur. Mon streamer évolue lentement pour tenter de séduire un gros brochet. Soudain c'est l'attaque. C'est lourd, très lourd. Il démarre en montant près de la surface, ce qui malgré l'eau trouble me laisse apperçevoir un reflet doré très large. Je n'ai aucun doute sur le fait que ce poisson passe la barre mythique du mètre. Le premier rush est violent, les changements de trajectoires sont rapides. Il revient sur moi pour me passer dessous, le gros diamètre de mon XLA me permet de garder le contact. Ce poisson est malin, et sait comment déjouer les pièges. Sa puissance me laisse penser que j'ai peut être un poisson de 90-100 cm. C'est cette tranche de taille qui sont général les plus combatif. Mais le brochet à vraiment l'air d'être lourd. Il prend la direction des branches. Je tente tant bien que mal de l'en empêcher en lui mettant une forte pression avec la canne. C'est gagné, il fait demi-tour. Le brochet commence à fatigué. Les rush sont moins puissant, mais il joue de son poids. Il est à l'aplomb de mon float tube. Je tente de le faire décoller du fond en faisant travailler la canne sur le talon. Il me reste un seul anneau hors de l'eau. Je commence à prendre le dessus. Les anneaux sortent de l'eau un à un. Le bdl est en vue. Je me saisie de l'épuisette pour la poser sur mes genoux. Je pompe une énième fois et une tête massive perce enfin la surface. L'eau trouble ne me permet pas d'estimer le poisson. Je fais glisser le brochet dans l'épuisette, mais au moment de la lever je vois qu'il ne rentre pas. L'aillant sous estimé, une trop grande partie se trouve en dehors et je ne parviens pas à le renter en entier. Je dois m'y reprendre pour le mettre au fond du filet. J'explose de joie. Le poisson est massif, mais à ce moment là, je suis loin d'imaginer ce que je viens de combattre. Un ami dois me rejoindre. Je l'appel pour savoir où il en est. Le hasard fait bien les choses. Il vient juste d'arriver.
Mesuré, pesé, photographié, et la belle retrouve sa liberté.
Sur le coup je ne réalisais pas. Il m'a fallut plusieurs jours d'ailleurs. Ce poisson j'en rêvais depuis tout gamin.
Vous savez quoi ? Maintenant que ce rêve est réalisé, j'ai un nouveau rêve. Passer la barre des 130 !! Un jour peut-être. En tout cas, c'est grace à ces rêves que l'on continue, malgré le temps passé, la difficulté, le nombre de capot que l'on ne compte pas. Il ne faut pas lâcher. Car ce brochet de 125 cm pour 16.560kg m'a fait oublier tous ces échecs, ces remises en question qui restaient souvent sans réponse. Mais surtout, la joie que m'a apportée ce poisson est indescriptible.











A bientôt


Marc

vendredi 11 mai 2018

Mangeuse de truite

A quelques jours de l'ouverture, je prends la route pour traquer le brochet sur une rivière de première catégorie. Son profil est plutôt celui d'une zone à barbeau, que celui de la truite. Puis il faut dire que les truites chez moi, sont à manches courtes.
Les niveaux d'eau sont encore haut. Le courant est fort, mais cela reste pêchable. L'eau est teintée. J'oppte pour un streamer noir. Je pêche seulement les brodures et les zones de calme. J'arrive à hauteur d'un bars mort. Je peigne les berges, chaque recoint, mais aucune action de la part des brochets. Je reprends ma descente en peignant une berge avec beaucoup de bois immergés, mais le courant à cet endroit est vraiment fort. J'ai beau palmer fort mais je n'arrive pas à maintenir le float tube sur place. J'arrive à l'entrée d'un petit bras. Je fais évoluer mon streamer à l'entrée de ce bras avant de lancé un peu plus loin. Mais en m'approchant de ce bras, je fais partir un poisson posté dans des racines. Je continue à descendre pour aboutir sur une petite arrivée d'eau, où l'eau qui s'y jette est cristaline. Je change de colori pour une imitation de perche. Après quelques lancés devant l'arrivée d'eau, je vois un gros brochet derrière mon streamer. Je laisse mon streamer sans bouger quelques seconde, puis je bascule la canne sur la droite pour faire changer mon streamer de direction. Le brochet prend le streamer mais le recrache si vite que je ferre dans le vide. Je le fais suivre une seconde fois au lancé suivant. Puis j'ai eu beau insister pendant plus de 5 minutes, mais rien n'y fait. Je décide de retourner là où j'ai fait partir le poisson avant de reprendre ma descente. Je fais un passage juste au dessus des racines, puis, un second de l'autre coté du bras. Je me prends dans une petite branche, où je m'en dégage facilement. Le streamer planant, moi pestant tête baissé de pas avoir piquer ce brochet. C'est alors que je ressens une tention dans le fil. Sans chercher à comprendre, je ferre comme il se doit. Cette fois-ci il est au bout ! Le premier rush est violent, le second aussi. J'arrive à le ramener vers moi, mais il ne s'avoue pas encore vaincu. Il part déterminer en direction d'un petit tas de branches. Je mets la pression sur lui pour le forcer à changer de direction. Il s'arrête à un bon mètre et secoue violement la tête en surface. Il repart là où je l'ai touché. Mais la fatique se fait sentir. Il est moins puissant et les rush plus court. J'arrive à l'approcher suffisament près de moi pour le mettre à l'epuisette. Il n'est pas complètement fatigué, puisqu'il se déchaine quelques secondes dans le filet, et me régurgite une truite. Le brochet est traput, son dos large. Un poisson en pleine forme, qui a quelques petites trace de la repro. Une petite mesure, 92 cm, quelques photos et je la regarde regagner son élément.


Avaler la tête la première... pas toujours vrai !

Le lendemain, je pars tenter un autre secteur au matin. Le float sur le dos, je traversse des prairies dans les marais, où les moustiques sont présent en une quantité impréssionnante. Je traverse un passage à gué d'un bras secondaire de la rivière, où se trouve un banc de nénuphare en aval de ce passage. Je garde mon float sur le dos, et je décide d'y faire quelques lancés avant de continuer mon chemin pour rejoindre le bras principal. Au deuxième lancé, un brochet attaque mon streamer sur l'arrière, je strippe deux-trois fois puis il revient à la charge mais il prend de nouveau sur l'arrière du streamer. Je relance deux fois avant qu'il ne remonte attaquer mon streamer. Mais cette fois-ci il l'a pris entièrement. Ce n'est pas un gros poisson, mais il est puissant. Bien m'a pris de faires quelques lancés sur ce band de nénuphare, car c'est le seul poisson que je vis sur les deux heures de pêche.






A bientôt

Marc